La frontière avec l'Iran
La route frontalière est bordée à notre droite par les montagnes arides qui dominent Meghri et Agarak et à notre gauche par la ligne de fils de fer barbelés qui interdit l'accès aux rives de l'Araxe.
Le ciel menaçant ajoute à notre excitation d'occidentaux de nous trouver à ce point de la carte du monde.
Une ligne de barbelés très denses longe la route frontalière.
L'Araxe prend sa source en Turquie, sépare cette dernière de l'Arménie à l'ouest, puis bifurque vers l'est, marquant la limite entre Arménie et Iran sur 35 km, puis entre Iran et Azerbaijan où il se jette dans la mer Caspienne (comme affluent de la Koura) après avoir parcouru 1072 km.
L'Araxe est une rivière tumultueuse aux eaux boueuses qui marqua une ligne chaude entre l'URSS et l'Iran pro Etats-Unis durant la Guerre Froide. D'où la présence de miradors et de barbelés.
Quelques Jeep de militaires passent, me faisant -mollement et poliment- signe de ranger mon appareil photo.
Notre petite interprète Melina, qui a été envoyée dans une école de Calcutta de l'âge de 9 ans à 15 ans dans le cadre d'une coopération entre l'Inde et l'Arménie. Sa mère est employée dans la maison d'hôtes d'Aigedzor et a élevé seule ses 3 enfants : un fils est militaire en Russie tandis que sa soeur étudie le droit en Russie également.
Après une nuit passée dans notre maison d'hôtes (menu du souper et
du petit-déjeuner établi en fonction de nos désirs, linge lavé et séché), nous décidons d'aller refaire un tour du côté de la frontière, histoire de voir le paysage sous un éclairage plus clément.
L'orage de la veille a lavé le ciel et l'Araxe roule des eaux plus boueuses que jamais.
La place du village d'Aragat et des vues prises entre Meghri et
le poste-frontière.
Au fond, on distingue un village iranien où rien ne bouge ainsi qu'une sorte de petit palais très oriental flanqué de 2 minarets coiffés de 2 bulbes couleur turquoise. Le guide Evasion parle des << ruines de la villa d'été d'Abbas 1er, chah de Perse, dont l'impressionnante muraille a été conservée (XVIIè s.)>>.
Au pied de la montagne, les ruines de la villa d'été du chah Abbas 1er.
Le poste-frontière et ses entrepôts avec les camions en attente
Les voitures immatriculées en Iran sont pour la plupart des Peugeot
assez récentes (206, 306, 307) tandis que les Arméniens se contentent des Lada.
Dernières vues de Meghri avant de rebrousser chemin vers le nord.
Nous retrouvons le ballet des forçats de la route.
Kadjaran, ville industrielle et son art de la récup : les clôtures
sont rapiécées avec des morceaux de fer rouilé.
Façade à Kapan
Nous voici de retour à Kapan, mais nous n'y ferons étape que pour goûter encore les frites de l'hötel Darist. Balade dans le parc d'attraction très soviétique de la ville.
La super chenille derrière l'hôtel Darist
Le marché de Kapan