De Sevan à Martuni
Nous quittons l'hötel Tufenkian sur la rive orientale du lac pour remonter vers le nord jusqu'à Sevan.
Pour atteindre par la suite la route du sud, nous préférons contourner le lac par le nord et redescendre ensuite par la rive occidentale, nos incursions au sud-est du lac (vers Vardenis) nous ayant montré à quel point les pistes étaient mauvaises.
Train de minerai en provenance d'Artanish et route vers Sevan
Balade à Sevan
Sevan, comme toutes les villes d'Arménie, présente des quartiers assez hideux. Ces villes construites sous l'ère soviétique sont par contre un vrai témoignage de ce qu'était la vie dans les anciennes républiques du sud. Pour nous, c'est indiscutablement exotique : barres d'immeubles rafistolées en tuf rose, mobilier urbain désuet et rouillé, trottoirs et rues pas entretenus, touche orientale, bâtiments publics construits visiblement sous influence russe, vieilles Lada et plus récentes au design inchangé, habitants indolents et souriants.
Ici, rien n'est réparé, rien ne semble achevé, on bricole du neuf à côté d' immeubles vétustes. Pas de gazons soigneusement tondus, rien n'est tiré au cordeau, les bouteilles et les sachets en plastique jonchent le sol.
On pare au plus pressé et l'à-peu-près semble être la règle.
En Arménie, l'agriculture est bio sans le savoir
Mmmmh, ces gâteaux feraient pâlir d'envie notre entarteur
Pas de frigo mais dans son cadre, la Sainte Vierge veille au grain
Nous quittons Sevan pour prendre la route du sud, petit arrêt sur une plage où hommes et chevaux partagent les eaux du lac. Gare au crottin et aux détritus avant de s'alonger !
Entre la route et le lac, le Monastère d'Ayrivank dont il ne reste que l'église juchée sur un piton rocheux au dessus de l'eau. Nous sommes salués par des jeunes enthousiastes et fiers de poser devant l'objectif.
Un peu plus loin au sud, toujours près du lac, le village de Noratous où nous cherchons le fameux cimetière qui offre la plus grande concentration de khatchkars d'Arménie datés du IX ème au XVI ème siècle.
Une petite grand-mère vient nous saluer, vite évincée par un vieil homme au sourire édenté, guide autoproclamé du cimetière. Je n'aurai qu'à le suivre (il ne lâchera plus mon bras) à travers le cimetière, à obéir à ses directives et à photographier les pierres anciennes : "verrrry old ... photo !", et les très anciennes : "old old old old .... photo !"
Directives sans appel.
Il y a foule au cimetière :
Les petites marchandes qui vendent leurs dessins aux touristes,
les grands-mères qui tricotent et vendent des chaussettes
Pierres tombales verrry old old old ... photo !